HOMMES DE LOI, SOYEZ BONS AVEC LES ÉCOLOS!
Il va falloir que nous abandonnions cette déplorable habitude de faire passer les lois avant les opinions. Ce n'est pas parce que Madame Éva Joly n'a fait que 2,5% de voix à la présidentielle de 2012 qu'il faut oublier que ses fidèles sont peut-être réellement (ils le disent mais c'est le temps qui le confirmera.) les sauveurs d'une humanité entrainée vers le crime contre son environnement et la fin de son monde.
Parmi les bonnes actions de ce courant d'opinion, il y a la lutte impitoyable contre une invention du diable, les OGM. Peu importe ce qu'ils prétendent faire au service de l'homme. Leur principe est une atteinte à une nature qui appartient à tous les êtres vivants. Tous ont le droit de se servir. La revendication de propriété des champs, des vergers, des vignobles, par ceux qui y ont planté toutes ces bonnes choses, n'est pas recevable. Tout artifice visant à empêcher leur partage est un crime de lèse-nature. Aucun "fait de nature" ne peut sortir d'un laboratoire ou d'une usine. Chaque invention nouvelle devrait être interdite. Pour ne pas brusquer les êtres infantiles que nous sommes devenus, un sursis est tacitement accordé à toute nouveauté sans prétention autre que ludique. S'il ne peut être question, provisoirement, de priver l'humanité de ses joujoux, rien de ce qui pourrait prolonger l'état de grâce qui annonce l'apocalypse finale, n'est tolérable.
Les OGM, qui ont comme ambition de contrarier la belle ouvrage de la nature, sont autant de crimes contre elle. Conçus pour économiser les pesticides qui permettent de sauver les cultures de la voracité des parasites qui s'invitent au festin, ils contrarient l'autre solution prévue pour ces mêmes pesticides, leur suppression, plaçant à armes égales les cultivateurs et les prédateurs.
Car quel droit, sinon auto-proclamé, autorise l'homme à se préférer aux autres espèces? En rompant les équilibres dont la nature a été dotée, l'excès de proies faisant proliférer les prédateurs, qui raréfient les proies, et se mettent à mourir de faim, jusquà ce que les proies se re-multiplient, l'homme, et ses artifices, a compromis l'équilibre général à son profit. Il est plus nombreux que les autres espèces de même taille, et gaspille la nourriture et l'énergie qu'il a su capter et mettre à son service.
Pour qu'il ne se braque pas, qu'il ne fuie pas en avant, sabrant sur son passage ses bienfaiteurs, ces derniers travaillent discrètement à le remettre à une place qu'il a su quitter. Avant de voler à son secours, sous un prétexte désuet d'un vice de forme juridique, les pompiers pyromanes feraient mieux de consulter ceux qui savent.
Les trains pour Caen partent de Saint-Lazare.
Sceptique
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