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Sceptique
12 septembre 2014

RÉOUVERTURE DE LA CHASSE AU TAPIE.

L'information a produit un choc, hier. La Brigade Financière a rendu au "Monde", dont elle est une "honorable correspondante", son rapport sur les origines de l'affaire Tapie vs Crédit Lyonnais. Vingt ans, c'est tout frais, il y a encore beaucoup de gens dans les greffes de tribunaux, dans les bureaux de LCL, qui ont connu en détail l'affaire, qui s'en souviennent comme si c'était la veille. Et ils ont répondu aux envoyés du "Monde", que non, Bernard Tapie n'avait pas été floué, qu'il savait à quel prix ses actions Adidas allaient être vendues, que la différence entre le prix d'indemnisation par la banque du failli, et le prix de revente à un repreneur, n'était qu'une honnête commission.

Comment l'homme d'affaires et ancien Ministre a-t-il fait pour mettre en branle devant le Tribunal de Commerce, un procès contre le CDR* du Crédit Lyonnais, en faillite, pour "délit de portage", procès qui a permis au défenseur de se défendre, mais qui a cependant été conclu au bénéfice du demandeur, (mais pas pour longtemps en raison d'un premier appel) on se demande?

Des procès en bonne et due forme, il y en a eu trois en tout, selon les informations à la disposition des curieux. Un nouveau était en préparation, avec la sage lenteur nécessaire, quand le Président Nicolas Sarkozy, a donné à sa Ministre Christine Lagarde l'autorisation de recourir à un tribunal arbitral pour liquider une affaire qui paraissait plus claire que ne le laissait supposer la longue série de procès.

Ce tribunal a donné raison à l'homme d'affaires, comme les précédents, et a ajouté une indemnisation pour les préjudices financiers et moraux subis pendant toutes les années de procédure. L'opinion, peu favorable, sentimentalement, à Bernard Tapie, avait mal réagi au montant de l'indemnisation et à ses motifs.

Mais dès son retour au pouvoir en 2012, la gauche, partie prenante de l'arnaque faite à Bernard Tapie, un "ami" à l'époque des faits, a cherché des puces à la commission d'arbitrage, en a trouvées, et a attaqué en justice, non seulement ses membres, l'heureux bénéficiaire, Bernard Tapie, mais aussi la Ministre responsable du recours à l'arbitrage.

"On" en était donc, d'une part à la préparation du nouveau procès intenté par Bernard Tapie au CDR du Crédit Lyonnais, pour délit de portage, commis par sa banque, et ceux intentés par le gouvernement pour "escroquerie en bande organisée ", ainsi qu"avaient qualifiée les juges d'instuction, la tentative d'arrêter les frais par un arbitrage. Le Crédit Lyonnais était nationalisé à l'époque des faits, et une condamnation de l'État ne pouvait être prononcée par un autre tribunal que l'administratif. Tel était le point faible de ce recours.

Que peut valoir, en justice, une enquête de police, dûment missionnée, vingt ans après la première enquête? Ce n'était pas une affaire criminelle. Il n'y a pas d'ADN à trouver sur un document brûlant, sur un scellé quelconque. On ressent la pénible impression d'une "obligation de résultat".

Ces informations ont curieusement disparu de la presse numérique consultée ce matin. Étonnant, non? Mais elles sont enregistrées sur Google.

Sceptique

 *Commission de Réalisation, chargée de la liquidation des actifs et du passif de la banque (nationalisée), en faillite.

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