Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
7 février 2016

L'ORTHOGRAPHE? "SI TU NE VIENS PAS À LAGARDÈRE, LAGARDÈRE IRA À TOI!"

"On" a parlé de sa réforme, il y a quelques jours. Sur un mode régressif, cherchant à éliminer ses soi-disant difficultés, ajoutées, au long des siècles, par les copistes payés à la lettre.

Devant l'émotion soulevée, "on" a reculé, démenti. Mais "on"est menteur, invétéré, et la méfiance des "sujets" est très vite revenue. "Pas de fumée sans feu!"

Notre orthographe est beaucoup plus complexe, plus exigeante, que celle des autres langues "latines". Elle a été compliquée, plus souvent déterminée par le haut, les écrivains, l'Académie,fondée dans ce but, que par le bas, le peuple, ignorant longtemps l'écriture, et son corollaire, la lecture.

Ces responsables de l'orthographe ont eu des préoccupations élitistes. Pas d'écriture, pas de lecture, pour les cochons *. Quand l'instruction a concerné l'ensemble du peuple, sa majorité longtemps exclue a du s'adapter, apprendre l'orthographe telle qu'elle était, compliquée.

Ce serait, en partie, l'oeuvre des moines copistes, d'avant l'invention de l'imprimerie. Les lettres doubles, le ph grec au lieu du f  latin, ce seraient eux. Quant aux simplifications, contre l'habitude (chariot au lieu du logique charriot), il est plus probable qu'elles furent accidentelles, non corrigées.

Pendant des siècles, notre orthographe se modifia sans bruit, sous la conduite des écrivains et des clercs. Sa définition fut nécessaire dès que l'enseignement primaire devint l'affaire de l'État, sur l'ensemble du territoire. Les manuels furent unifiés.

Personne ne voit de raison valable à une réforme se voulant simplificatrice, allant au devant de ceux qui simplifient leur écriture, par...ignorance. Mais, maintenant, "on" ne donne plus de coups de règle sur les doigts, "on" n'inflige plus de punitions humiliantes,"on" n'insiste plus. Le "dysorthographique" gardera son handicap. Le délégué de "on" fera semblant de ne pas voir. De caricature, le Lycée Papillon sera l'exemple. "Ils" donneront le "la" aux autres instrumentistes de l'enseignement de la langue française.

L'Académie française, sollicitée il y a plus de dix ans, s'était penchée sur la question: comment simplifier sans altérer le sens des mots, créer des confusions, des homonymies supplémentaires? Notre orthographe en comporte quelques unes.

Mais les français sont ainsi faits. Même ceux qui "galèrent" sur l'orthographe, ne veulent pas qu'on les humilie en adoptant une orthographe phonétique, celle que produit spontanément leur main mal informée.

"Ils", ou "Elles" veulent pour leurs enfants, mieux qu'ils ont reçu eux ou elles-mêmes.

Mais les parents comptent-ils encore, "es qualité"? Leur principal syndicat est verrouillé par les enseignants-parents, couvrant ainsi d'un mouchoir tout conflit d'intérêts.

Je considère comme déplorable l'infiltration des idéologies politiques dans l'enseignement, que rien n'arrête, malgré des résultats symptomatiques.

Il est conforme à nos institutions que les gouvernements qui se succèdent essaient de faire passer et appliquer les adaptations ou les révisions considérées comme nécessaires et appropriées. Conformément à nos clivages idéologiques, l'opposition les juge erronées, voire, contre-productives. Elle se réserve le droit de les annuler, en cas d'alternance.

Sceptique

*Le cochon est pour nous bon à manger, mais ni sortable, ni fréquentable, à cause de ses mauvaises manières. Tout ce qui est bon, beau, raffiné,n'est pas pour les cochons!

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Vous me rappelez la trouvaille du clown Grock: entrant en scène pour se mettre au piano, et trouvant le tabouret trop loin, il pousse le piano vers celui-ci!
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité