LA FÊTE EST FINIE....ET MAINTENANT?

Il semble, parfois, ou même souvent, que François Hollande a postulé la magistrature suprême comme moyen d'assouvir des désirs d'enfant ou d'adolescent, plutôt que d'adulte responsable d'un pays en piteux état.

Les paillettes, les guirlandes, les flons-flons, il y en a encore des provisions. L'argent, qu'on fait couler à flots, "on" l'emprunte, pour presque rien. Ce sont les autres qui rendront, peut-être.

Ce qu'il aurait voulu être, à quinze ans, un footballeur adulé, son pouvoir réel lui a permis d'en être le copain, match victorieux après match victorieux. Il les a consolés en les prenant dans les bras, quand ils ont fini par perdre, glorieusement, mais quand même.

Ce qu'il aurait voulu être, toujours à quinze ans, Bonaparte au Pont d'Arcole, ou un brillant combattant de la guerre encore fraiche dans les souvenirs, ou un grand résistant, il l'a mis en actes au Mali, sauvant les alliés fidèles de la France de la tutelle islamiste.

Il n'a pas rencontré de résistance. Notre armée est toujours aussi disponible, héroïque, et silencieuse.

Mais dans son action politique, il encaisse les rebuffades, les refus d'obéissance, les défis. Et il recule.

À moins d'un an de sa fin de mandat, tout le pays attend qu'il s'en occupe, qu'il prenne des décisions. Il réfléchit, il attend, il part en voyage pour prendre de la distance, s'occuper des autres. Le Brexit avant le déficit*.

Il semble avoir déjà placé son quinquennat finissant au compte "profits"(nuls) et "pertes"(irrécupérables).

Et il se lance vers le suivant, qui lui parait plus que possible. Voire certain, à partir de calculs dont il a seul le secret.

Son impavidité, face à ses échecs, aux rebuffades de politiques qui lui doivent leur place, aux sondages qui salissent le parquet, les caricatures , les sketchs des imitateurs, est étonnante. Sur ce point précis des avatars de la fonction, c'est comme si il était fait pour elle.

Il faut se forcer pour prendre, à notre tour, du recul. Il n'y a rien, rien de rien, que du verbe, et son image, de face, son sourire satisfait.

LA FÊTE EST FINIE, MONSIEUR LE PRÉSIDENT, PAS VOTRE MISSION. ON VOUS ATTEND!

Sceptique

*"La Corrèze avant le Zambèze" ne se dit plus.