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Sceptique
22 mars 2017

PLAIDOYER POUR UNE SOCIÉTÉ TOLÉRANTE.

On n'en a pas pris le chemin, et les progrès divers de l'homme n'affectent pas, ou plus, ses moeurs "de base". 

"Il" n'a jamais été vraiment bon, mais s'est toujours critiqué d'être autant porté à la haine pour ses semblables. "Il" a inventé des lois, des principes, des idéaux. Il les a attribués à des dieux, pour leur donner plus de poids.

Mais au mom de ces même dieux, il a commis les crimes les plus horribles. Et, par ci, par là, sur notre terre, ça continue, non moins férocement.

Il parvenait à faire douter de sa propension au mal en témoignant de sa capacité à l'inverse, dans le cercle de sa famille, premier niveau d'organisation de toutes les sociétés humaines. Tendresse pour sa femme, pour ses enfants, pour ses parents, aussi, ajoutée au respect.

Mais des crises peuvent interrompre ou inverser cette exception, temporairement, ou définitivement.

Capable d'élaborer un jugement sur lui-même, l'homme valorise ces capacités positives. C'est toujours avec un sentiment de culpabilité qu'il déchaine sa capacité à haïr, sur ses proches. Et les lois qu'il élabore et auxquelles il consent formellement, sanctionnent ces débordements.

Il n'y en avait pas, jusqu'ici, pour sanctionner les expressions de l'amour dans la famille. Il était considéré comme "normal" qu'un père aime ses enfants, et désire pour eux ce qu'il a lui-même conquis dans la société, le cadre qui englobe les familles et les individus qui les composent.

Celle qui nous contient a de telles dimensions que nous ne pouvons plus les appréhender. Nous sommes conscients de la toute petite place dont nous disposons, du peu d'importance que nous y avons, en général, de la parcimonie de ce que nous pouvons en attendre.

On peut observer, par contre, l'avantage que tirent les enfants, de la situation acquise par leur famille dans la société considérée. Il n'y a généralement pas de perte d'avantages sur un petit nombre de générations. De même pour les gains, qui s'élèvent d'une génération à la suivante, sur quelques nivaux. Les progressions jusqu'au sommet ne sont plus un droit depuis longtemps, et sont nettement raréfiées. Au grand regret des intéressés.

Mais, malgré le caractère aléatoire de la tentative, un père de famille désire fort que sa progéniture profite de sa propre ascension, y ajoute, si possible, un degré de plus. En plus des études, socle de la "méritocratie", le "piston", la sollicitation des amis mieux placés est un facteur de plus d'une ascension sociale.

Il s'y ajoute l'initiation, la participation à des tâches d'une probabilité très faible, constituant un avantage sur les autres, et créant, de ce fait, une inégalité des chances.

La vigilance des jaloux, isolés ou en groupe, peut alller jusqu'à empêcher ces profits indirects. Mais elle s'accompagne de sentiments négatifs réciproques, qui ne peuvent être un avantage pour la société. Empêcher X de monter ne facilitera pas forcément celle de Y, ou de Z.

Quand, en plus, une société est réduite à confier à son appareil judiciaire le jugement des manquements à l'égalitarisme de principe, elle noircit à l'excès ce travers humain qu'est la préférence pour ses enfants. Elle sanctionne d'infamie un sentiment positif, souhaitable comme tel.

L'affaire Fillon n"avait d'autre but que d'empêcher l'homme politique, candidat à l'élection présidentielle pour obtenir les pouvoirs indispensables à la réalisation de son projet, audacieux mais, dérangeant.

Quand les mêmes reproches ont pu être faits à Bruno Le Roux, fraichement élevé à la fonction de Ministre de l'Intérieur, il était difficile d'y réagir moins fortement. Le PNF s'est dépêché de pratiquer l'égalité de traitement, contraignant l'homme politique, enfin Ministre, à démissionner.

Si Monsieur le Ministre Bruno Le Roux n'avait pas hurlé avec les loups à l'occasion des déboires de François Fillon, je l'aurais plaint, comme j'ai plaint Fillon, dont le sens de la famille ne m'a pas semblé exorbitant.

L'affaire Le Roux fait plutôt sourire, ne fait pas grimper aux rideaux les médias, plutôt gênés, et les Magistrats du PNF s'en seraient volontiers passé. Ils ne pouvaient faire moins.

C'est ce minimum d'intolérance, d'un niveau maintenant élevé, que je déplore. L'atmosphère de notre société y perd beaucoup. 

La "nature humaine", une réalité selon moi, a beaucoup de traits dont nous n'avons pas à être fiers. Qu'elle compense par d'autres,, les uns naturels, les autres, réfléchis, forcés, contraints. 

Vouloir être parfaits, élever toujours plus haut le niveau d'exigence concernant ceux qui s'engagent dans le fonctionnement de nos sociétés modernes , nous tartuffie.

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