QU'EST-CE QUE "LE PEUPLE GUYANAIS"?*

Je place cette réflexion dans ma rubrique "histoire", car cette science humaine a quelque chose à dire, en réponse à ma question. 

La France, qui n'a jamais été très voyageuse( "on y est si bien!"), a cependant piqué une crise de jalousie, à l'annonce des fabuleuses découvertes des navigateurs portugais et espagnols.

Elle était alors engluée dans la guerre de religions, entre catholiques et protestants. Mais ses monarques ne goûtèrent pas l'annonce du partage, exclusif, du  continent jusqu'alors inconnu, pris un moment pour les Indes.

Le traité de Tordesilas leur resta dans le gosier, et comme les implantations des conquistadors n'étaient encore que symboliques, en se dépêchant un peu, il y en aurait peut-être quelques bouts pour la France. Des bateaux furent armés, les uns se dirigèrent vers l'Amérique du Nord, d'autres, vers l'Amérique du Sud. Ces derniers étaient conduits par des protestants, à la recherche de terres d'accueil vierges, pouvant donner asile à une religion réformée, particulièrement malmenée en France.

Les anglais en firent autant, mais ils s'intéressèrent davantage à l'Amérique du Nord, plus proche, et au climat moins difficile. Les français durent se contenter des "arpents de neige" du Canada, mais grâce à leurs explorateurs, ils découvrirent le bassin du Mississipi, et fondèrent la Louisiane.

En Amérique du Sud, ils s'installèrent dans la baie de Rio de Janeiro, découverte par les portugais. Qui n'apprécièrent pas. Une expédition en chassa Villegaignon, qui prit la route du Nordeste. D'implantation chassée en implantation chassée, ldu Sud au Nord, les français se retrouvèrent en Guyane, qui n'intéressait personne d'autre. 

Mais dont le climat et la médiocrité des sols, décimèrent d'un côté, ruinèrent de l'autre, les audacieux rêveurs de nouveaux royaumes, tolérants.

De siècle en siècle, du dix-septième, au dix-neuvième, malgré l'introduction d'esclaves, plus résistants, les déboires de notre colonisation de la Guyane, firent qu'elle ne nous fut disputée que par principe, pour la forme.

La deuxième moitié du dix-neuvième siècle fut marquée par l'idée d'installer le bagne, préalable à l'installation des bagnards après leur peine. Ce qu'il restait de leur santé aboutit au contraire. Plus bons à rien, les anciens bagnards furent des misérables, pris en charge par la population affranchie un siècle plus tôt. La Guyane servait d'étape aux fonctionnaires "métropolitains", qui accéléraient leur carrière.

J'ai "survolé" la suite dans mon billet du 26 Mars, quand la révolte de ses habitants éclata. À ce sujet, il me semble que comme d'autres DOM-TOM, la Guyane est un département-région et dispose d'un début d'autonomie, à ce titre de Région. Il n'est peut-être pas juste de "faire porter le chapeau" par la "métropole", uniquement. Mais "Elle est une "tête à claques "commode, et elle dit même "merci", au "peuple guyanais".

Or, justement, il n'y a que ce "Peuple Guyanais" qui peut prendre conscience des handicaps que la bonne mère a semé avec la départementalisation. Qui a barré toute perspective d'un développement économique pouvant soutenir la concurrence des pays voisins, le Brésil, le Surinam. Une indépendance, épaulée par notre coopération, semble préférable au statu-quo sans perspective.

Sceptique

*Il se définit lui même ainsi. Mais l'indépendantisme n'engage à rien.