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Sceptique
7 avril 2009

Violence, unique objet de mon sentiment!

Manifestations qui dérapent, séquestrations de cadres ou de patrons d'entreprises qui doivent licencier, ravages commis par des casseurs militarisés à Strasbourg, c'est un choeur d'approbations jubilatoires et de "c'est bien fait", qui définit l'intégration de la crise mondiale par l'opposition, que ce soit celle qui se dit "de gouvernement" ou l'autre, ouvertement "révolutionnaire", et bien sûr, souverainiste. L'Europe "plan-plan" née des différents traités jusqu'à celui de Lisbonne, est trop encombrante au regard de leurs projets radicaux. Ce n'est pas difficile, le Président Sarkozy et sa majorité sont coupables de tout. Empêchons-les de gouverner, au pire, mettons-les à la porte par un grand mouvement insurrectionnel, au mieux, et il y aura des places à prendre. Par la force, évidemment, puisque les candidats et candidates seront nombreux et la constitution mise entre parenthèses. Comme certains et certaines ont naturellement les dents longues, ceux dont une éducation bourgeoise avait limé les crocs, se sont précipités chez leur dentiste pour se faire poser des prothèses d'acier sur les canines. Sortis de chez leur praticien, ils se précipitent sur un micro et le croquent. L'opération a réussi, ils sont prêts. En attendant le combat de hyènes à venir, les compétiteurs essaient de ne pas déplaire au chef d'orchestre Olivier Besancenot en se laissant aller à quelque fausse note dans le médium ou dans le grave. Le chef ne veut que de l'aigu! Question adoucissement des moeurs, il y a musiques et musiques. Sceptique
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Commentaires
E
Oui, inépuisable et en tout cas inépuisé.<br /> <br /> Ceci dit, accepter cette situation avec et par fatalité n'est pas une obligation.<br /> Poser les germes d'une possible modification n'est pas interdit.<br /> <br /> Les points de vues sociologiques, comportementaux et historiques ne sont pas le tout de la vie en mouvement.<br /> Pas besoin de faire preuve d'optimisme pour le constater et le penser.<br /> <br /> La vie elle-même est un risque et certainement pas zéro !!
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S
La pulsion de meurtre est banale chez l'être humain, et son contrôle a d'abord reposé sur le "tabou du meurtre", interne au groupe (clan, tribu, peuple), puis, dans les sociétés plus évoluées, sur les lois.<br /> Les passages à l'acte s'appuient sur des "prétextes" dont la diversité peut être dite infinie.<br /> Les tensions qui règnent dans des pays à population hétérogène, où sont "importés" des conflits voisins, sont des facteurs aggravants et banalisants. C'est le cas du Liban.<br /> On ne peut guère espérer arriver au risque "zéro", la croyance en l'usage de la force ou de la terreur étant encore très vive. C'était justement le thème du billet qui a ouvert ce débat inépuisable.
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E
Celui d'Amin Maalouf :<br /> Les identités meurtrières (GRASSET- 1998)<br /> <br /> - L'écrit commence ainsi : <br /> « Depuis que j'ai quitté le Liban pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais "plutôt français" ou "plutôt libanais". Je réponds invariablement: "l'un et l’autre !" Non par soucis d'équilibre ou d'équité, mais parce qu'en répondant différemment, je mentirais. Ce qui fait que je suis moi et pas un autre, c'est que je suis ainsi à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C'est précisément cela qui définit mon identité. Serais-je plus authentique si je m'amputais d'une partie de moi-même ? »<br /> <br /> - Et la présentation de quatrième de couverture indique : <br /> « ... Amin Maalouf s'interroge sur la notion d'identité, sur les passions qu'elle suscite, sur les dérives meurtrières. Pourquoi est-il si difficile d'assumer en toute liberté ses diverses appartenances? Pourquoi faut-il (...) que l'affirmation de soi s'accompagne si souvent de la négation d'autrui ? Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tentions, aux déchainements de violence pour la seule raison que les êtres qui s'y côtoient n'ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d'origine? Y aurait-il une loi de la nature ou une loi de l'histoire qui condamne les hommes à s'entre-tuer au nom de leur identité? »
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S
Cet "ultime", non "nommable", non représentable, correspondrait bien au concept de réel selon Lacan, ou ce qu'il appelle ailleurs "la chose", avec autant d'approximation. <br /> À vrai dire, je ne m'épuise pas à essayer de cerner (puisque le percer est impossible) ce réel.<br /> Je ne dirais pas que le groupe est un amalgame de "mois". Les "mois", et en deçà, les "sujets", sont non congruents, et l'observation des groupes en situation expérimentale montre que l'activité de structuration du groupe est immédiate, quel que soit sa taille, L'instabilité apparaissant très vite(5), la recherche(inconsciente) d'un "leader" est rapide mais non déterminante. L'instabilité augmente avec le nombre, tant qu'un projet groupal n'est pas trouvé.<br /> Ces conditions "expérimentales" ne sont pas aussi visibles dans la réalité quotidienne.
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E
Cher Sceptique sceptique, l'ultime dont je parle n'est pas un état. <br /> L'ultime ne peut être référé à quoi que ce soit, donc pas à un individu.<br /> Il ne peut donc être question en ce que j'indique du doigt, d'un concept tel que : la nudité, la désaliénation, la naturalité… pouvant s'appliquer à un individu, à un personne.<br /> « La peau » (à défendre ou non) est déjà, sinon un vêtement, du moins un revêtement, en tout cas un concept.<br /> Lorsqu’une situation d’urgence commande, en effet il n’y a pas consciemment de moi, il n’y a guère de place pour un ego (j’entends par ce terme : représentation voire surreprésentation d’un « moi »). Il en va de même lorsque nous sommes pris dans une activité où dans une histoire (par exemple par une lecture ou un film).<br /> Et, « après », en effet, le moi reprend son jeu, au détriment de ce que je désigne par un néologisme amusant : "l’êtrétant".<br /> Il est aussi sûr et certain que « le groupe » est un amalgame de moi(s) dont les composants, face à une menace ou un danger, vont tels les animaux, dans le sens d’une réactivité (la plupart du temps instinctive) qui se résume à la fuite ou l’affrontement collectif.<br /> C’est là ce qui se passe le plus souvent dans nos sociétés ; notamment au niveau de celles qui présentent une forte réactivité émotionnelle et qui s’appuient sur de puissants ressorts identitaires. <br /> <br /> Là où, me semble-t-il, notre appréciation diverge encore, c’est dans le fait d’envisager ou non la possibilité d’une réalité sans « moi ».<br /> D’un ultime non perceptible, non représentable et pourtant présent, réel.<br /> Comme je l’ai exprimé déjà, cette réalité-là que je désigne par ce propos écrit, est d’ordre métaphysique et il n’y a pas lieu d’y croire ou de ne pas y croire.<br /> <br /> La part de notre esprit qui se consacre à la réflexion anthropologique moderne, ne possède pas d’aptitude particulière à l’envisager.<br /> Je n’ai rien à redire à cela ; j’en fais le simple constat.<br /> <br /> D’une manière plus générale, nous pourrions dire que là où s’arrête la faculté mentale, commence l’ultime auquel nous pouvons nous ouvrir.<br /> C’est tout ce que je puis en dire.
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Sceptique
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