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Sceptique
15 janvier 2011

Tunisie: la chute de Ben Ali

La crise économique l'a fragilisé. La contraction de l'économie de l'Europe, principale cliente des industries tunisiennes, a fortement diminué la prospérité de la Tunisie, et cette diminution a touché les jeunes et les classes populaires, pour lesquelles le pouvoir n'a rien fait qui puisse leur donner de l'espoir..

La dérive népotique et maffieuse du régime de Ben Ali, accroché au pouvoir depuis plus de vingt ans, et passé du despotisme éclairé à un despotisme paranoïaque, obsédé de complots, a atteint un état critique. Des explosions populaires réprimées par les armes ont éclaté un peu partout, et la censure des informations et de toute autre vie politique que celle du "parti" du pouvoir, a été contournée par l'insaisissable réseau internet, par lequel sont passés les appels aux rassemblements et les images de la répression brutale. 

La frustration accumulée de la jeunesse a été le coup de boutoir auquel ce régime n'a pas résisté. Il n'y a pas à le regretter, puisque il a failli à la tâche qu'il avait accaparée.

L'inquiétude des pays partenaires de la Tunisie tient précisément à l'atrophie imposée à la vie politique par la dictature de Ben Ali. La Tunisie est en état d'anarchie, le pillage s'y répand comme de multiples trainées de poudre, et aucun homme disposant du respect et du charisme nécessaires ne peut calmer les foules déchainées.

Au cours de ces événements, seules les aspirations à la liberté et les injonctions de partir, adressées au dictateur, ont été apparentes. La soit-disant disponibilité des religieux à la récupération de ce pouvoir en deshérence, ne s'est, à aucun moment, manifestée*. 

Ce sont quelques jours, peut-être quelques semaines, d'incertitude, qui s'ouvrent en Tunisie.

Sceptique

*Note du 16/01/2011: les signes d'appartenance religieuse, masculins et féminins, sont par contre apparus en nombre, sur les images des manifestations d'aujourd'hui, ainsi que sur celles de communautés tunisiennes à l'étranger, comme en Allemagne. "Ils" vont essayer d'en profiter.

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Commentaires
M
L'agitation ne se calme pas. Le tunisiens ne veulent plus personne de la même équipe, et on les comprend, mais aucune personnalité de l'opposition n'a l'expérience du gouvernement. Le pouvoir sera repris par la force, tôt ou tard.
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Sceptique
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