Coup de théâtre à Manhattan

L'affaire qui a brisé subitement la montée de Dominique Strauss-Kahn vers le sommet présidentiel, s'est, non moins subitement, bien dégonflée.

S'il y a eu, quand même, une "bonne fortune" pour DSK, surpris, nu, par une femme de chambre, il semblerait qu'après coup (je ne le fais pas exprès), la "bonne fortune" devint l'homme célèbre et présumé "plein aux as". Son "plaider non coupable" s'éclaire maintenant. Ce n'était pas simplement le prémisse d'une manoeuvre astucieuse d'avocats retors.

J'en suis heureux pour lui et pour sa famille qui a été un modèle de solidarité. Je trouve que ses fidèles supporteurs politiques vont un peu vite en besogne à vouloir le remettre en selle pour la course à la prochaine présidentielle. Quitte à bloquer le train en gare pour qu'il puisse y monter.

L'accès de faiblesse face à un corps féminin qui ne devait pas être exceptionnel, n'est toujours pas de bonne augure pour recevoir la confiance d'un peuple. Bien sûr, "on" aurait pu ne pas le savoir, si la femme de chambre n'avait pas fait d'histoires. Mais tout savoir nouveau réorganise l'ignorance qui le précédait. La présomption de culpabilité, mal recouverte par l'incantation de la présomption d'innocence, blesse durablement celui ou celle* qui a été trainé dans la boue, et quelques semaines ne peuvent suffire. On peut imaginer DSK Ministre de l'Économie et des Finances, ou même Premier Ministre, d'un président ou d'une présidente socialiste, si telle est la décision du peuple français en Mai 2012, mais que ses partisans n'ajoutent pas à ses blessures d'hier, celles d'une défaite à leur primaire, à l'automne prochain.

Sceptique

*Je n'omets pas "celle", par respect pour la parité, mais il est sûr que dans ce champ là, la parité n'existe pas. 

Comments

[maxiam]

Ça y est j'ai posté un nouveau billet sur mon blog