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Sceptique
29 décembre 2011

Ré-industrialisation: de la pensée magique à la raison.

La France, en bonne compagnie, entre en récession, et accélère ses pertes d'emplois. À la perte de compétitivité qui a été la principale cause de destruction d'emplois industriels, s'ajoute la perte de confiance des consommateurs et des investisseurs. Les premiers économisent, et les seconds remettent à des jours meilleurs.

Le résultat est une rétraction générale de la circulation d'argent, seul carburant de la machine économique. Le "yaka", sous diverses formes, est le seul qui ne connaise pas la crise! Le "yaka" ne mange pas de pain, mais n'en fabrique pas, non plus.

À qui la faute est la première question. À Sarkozy est la réponse majoritaire. Au capitalisme, tout juste derrière. Ces réponses ont l'avantage de la simplicité: dès Mai 2012, la France sera guérie. Restera à éliminer le capitalisme, dont l'inconvénient est d'être le système du monde dit libre, et "ipso facto", de l'Union Européenne.

Pour savoir à quelle sauce le capitalisme sera mangé, et le sarkozysme annulé, se reporter à tous les propos de campagne de l'actuelle opposition. Ne pas se contenter des seules intentions de son chef de file, François Hollande. Car par principe, l'opposition la joue "collectif". Un contrat d'évolution de nos choix macro-économiques a été signé entre les Verts et le PS. Et, au sein du PS, la voix de l'extrême-gauche a son porte-parole.

Du côté du pouvoir, encore responsable pendant quatre mois, le gouvernement cherche fébrilement les moyens de freiner la glissade. Pour faire plus, en toute liberté et responsabilité, il lui faut arracher une victoire, toujours en Mai 2012. S'il l'obtient, il aura....."du pain sur la planche!" Il y a tout lieu de penser que l'analyse de la situation et les mesures qui en résultent raisonnablement sont à la disposition des décideurs et prêtes à la mise en oeuvre. Mais il faut que le terrain soit dégagé.

Ces mesures appartiendront-elles au catalogue des contraintes, ou à celui des libertés? On sait le mal particulier que nous avons avec ce dernier concept. Premier pays révolutionnaire de l'histoire contemporaine, la République Française a un mal fou avec la Liberté. Pour commencer, ses citoyens la confondent trop souvent avec la Licence. Ce qui fait peur à beaucoup, et pousse aux abus les autres. Du coup, la République passe le plus clair de son temps à interdire et réglementer. D'une même voix elle est critiquée et sommée d'en faire plus encore.

Donc, les contraintes semblent avoir un avenir: plafonnement des revenus, blocage des loyers, des marges, ou plus simplement des prix, interdiction des licenciements, réquisitions des récalcitrants, ont leurs supporteurs. Les taxes en ont moins, car elles tirent au jugé, au gros plomb. Voire, à la chevrotine. Il peut y avoir des bavures du côté du bon camp.

Si le catalogue des contraintes a le mérite de la clarté, celui des libertés doit, par contre, rester "top secret". 

Et puis, il y a les hommes, toujours virtuels au moment de l'élaboration, et subitement concrets, en chair, en os, et de mauvaise volonté, au moment de la réalisation. L'histoire a toujours démontré que la seule contrainte n'en tirait rien, qu'il fallait leur faire croire qu'ils agissaient pour leur bien. Et pour leur faire croire n'importe quoi, l'instruction est totalement à exclure. Malgré tout ce qu'on peut reprocher à l'Éducation Nationale, c'est trop tard.

Alors, où allons-nous? Vers Mai 2012, c'est tout ce qu'on peut dire de certain.

Sceptique

P.S. Ce billet m'est inspiré par la lecture d'une tribune de Dominique Louis, membre du comité statégique de la filière nucléaire, publiée par le Figaro de ce jour. Mais, finalement, rien de ce qu'il élabore ne peut échapper au couperet de Mai 2012. "Aux résultats", comme disent les responsables des champs de tir, après l'arrêt du feu!

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