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Sceptique
11 mai 2012

Législatives 2012: les alliés de Hollande présentent leur facture

Il n'y a, évidemment, rien d'anormal à ce que chaque parti politique s'imagine "faire un tabac" à ces élections. Avoir des députés,  voire, un groupe, à l'Assemblée Nationale, qui a le privilège d'avoir le dernier mot dans l'exercice du pouvoir législatif, ça pose à l'échelle nationale.

La nouvelle opposition, formée par l'UMP et le Nouveau Centre (qui doit se féliciter d'avoir résisté au chant de sirène du "looser" François Bayrou), se verrait bien tailler des croupières à la gauche réunie derrière François Hollande pour le porter à la Présidence, et forcer le nouveau Président de la République à une cohabitation humiliante et paralysante. Non seulement, ça ne s'est jamais vu depuis la Vème République, mais dans le contexte européen et international, ce serait un lourd handicap. Des législatives dans la foulée de la Présidentielle, d'abord par dissolution de l'Assemblée, puis fixées par le calendrier électoral,  ont évité jusqu'ici une telle éventualité*. 

Les Verts (EELV), ne doutent de rien après les 2,5% de leur candidate Éva Joly, qui ne fait pas plus mal que la précédente candidate verte, finalement. Elles, et ils, avaient pris leurs précautions en vendant à terme, comme à la Bourse, leur soutien. À un prix nettement surévalué! Le P.S. va-t-il payer? Il n'y a pas encore de Code de la Politique, comme il y en a un du commerce. Avant même d'être élu, François Hollande ne se sentait pas engagé par le volet nucléaire de ce contrat léonin. Il y aura sûrement de la résistance de la part de socialistes priés de s'écarter au profit de copains ou de copines vertes. Avec la bénédiction discrète du P.S., car Noël Mamère, qui se voit déjà à la tête du groupe Vert à l'Assemblée, lui voit une mission de "charnière", pesant sur la politique du Président et de son gouvernement (dans lequel les Verts "voient" trois ou quatre ministres de leur couleur). Ce message de prétention donnera à réfléchir au P.S.

Jean-Luc Mélenchon, lui, n'envisage pas de se compromettre dans une action gouvernementale trop tiède à son goût, mais se voit à la tête d'une quarantaine de députés trublions. Il ne manque pas d'affirmer que c'est "grâce" à lui et à ses partisans que François Hollande a été élu. Lui aussi veut peser sur la politique du quinquennat, en s'opposant, et non, en participant. Les communistes, ses alliés, font bande à part, ayant obtenu du P.S. le respect de leurs dernières chasses gardées. 

Le Front National, enfin, fort de ses 18%, trouverait légitime d'obtenir quelques sièges, mais toujours isolé, il n'est pas avantagé par le mode de scrutin majoritaire, uninominal à deux tours.Or c'est celui que rétablit le parti gaulliste dès qu'il reconquiert la majorité, car il symbolise l'efficacité de la constitution de la Vème République.

Sceptique

*En 2007, cependant, la majorité réunie derrière Nicolas Sarkozy, a "senti le vent du boulet" à cause d'une indiscrétion de Jean-Louis Borloo sur un projet de TVA sociale. Cet incident a valu un manque à gagner d'une cinquantaine de sièges. Notre nouveau président et ses fidèles sont d'un mutisme parfait. Les affaires européennes les obligent à botter en touche, de toute façon.

 

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