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Sceptique
28 mai 2012

Lagarde gaffe, mais n'a pas à se rendre.

"C'est pas des choses qui se disent", énonce Laurence Parisot, Présidente du Medef, passant devant le Grand Jury (RTL-LCI-Le Figaro), hier soir. Il est vrai qu'on imagine mal Madame Parisot tenir un tel langage. 

Qu'a dit Christine Lagarde? Que les grecs devaient mettre en actes leur solidarité et payer leurs impôts.

Et toute notre Gauche, portée au triomphe, grâce à l'élection de son champion, de protester contre cette invigoration, ou injonction, de la patronne du FMI, ex-Ministre des Finances du gouvernement Fillon. Surenchère prévisible de notre prophète Mélenchon, représentant en France de son homologue Tsipras (vite sorti de l'anonymat!).

Selon tous ces bien pensants, Christine Lagarde devrait être démise de ses fonctions. Par qui? Décidément, la pensée magique fonctionne à plein de ce côté là.

La crise grecque est le casse-tête de tous les responsables du monde. Elle fait même peur à Barack Obama. Le "Monde", qui n'est pas un journal de l'affreuse droite, lui a consacré un dossier honnête dans son édition datée du 25 Mai 2012. Un autre article, le lendemain, consacré à un entrepreneur grec.

La pluralité de ces articles montre que la solution n'est simple que pour l'extrême-gauche: "le beurre, l'argent du beurre, et le sourire des crémières. Point barre!" Une rente à vie, sans contrepartie.

Pour les autres c'est assez simple aussi: le malheur pour les grecs seulement, ou partagé par tous. "Sauver la Grèce, l'Euro dut-il périr", écrit l'un des intervenants.

Il semble vrai qu'une solidarité totale, unanime, non seulement dans la tête des responsables politiques, mais atteignant le coeur de chaque européen, permettrait de sauver la Grèce. Le poids de la Grèce ne serait que de 2% de l'économie de l'Union. Théoriquement, un impôt spécial payé par tous les européens, y compris par les Grecs, devrait permettre un assèchement* étalé sur quelques années, de l'ensemble de la dette gecque. À condition qu'un changement d'habitudes colmate la fuite.

L'Union Européenne, aurait, selon plusieurs analystes, sa part de responsabilité dans l'affaire: extrême générosité envers les pays du Sud, tous en retard sur les pays du Nord, pour les hisser vers le niveau des plus riches. Enthousiasme excessif sur le bénéfice politique à retirer d'une Union enviée par tous les pays proches. La conclusion de ces analystes est que les responsables doivent payer pour leur charité mal ordonnée!

Le problème, c'est la démocratie: mettez aux voix l'une ou l'autre solution: annulation pure et simple de la dette grecque, impôt "grec" destiné à indemniser ses créanciers privés et à compenser le déficit public des états créanciers. Et, en plus, l'absolution donnée sans barguigner à tous les grecs, sauf aux popes et aux armateurs, cela va de soi! (Loi Mélenchon-Tsipras).

"Aux résultats!"

Sceptique

*Nous avons bien su inventer l'impôt "sécheresse". Nous le pourrions pour un impôt "noyade", ou "écopage"!

 

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Commentaires
L
Je viens de lire un rapport publié par l'iFRAP: la situation s'est très peu améliorée. Les retraits en espèces, et leur transfert à l'étranger, sont le reflet de la méfiance des contribuables grecs. La question de l'Église, et celle des armateurs, n'est toujours pas abordée.
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Sceptique
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