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Sceptique
16 janvier 2013

EMMANUEL MAUREL FOR PRESIDENT, NOW?

L'homme, que je ne connaissais pas, est sympathique, brillant, bien dans ses pompes, d'un haut niveau de formation, qui a déjà du galon à l'échelle de la Région ÎLE DE FRANCE, et fut le challenger de Harlem Désir pour le secrétariat général du P.S.. Mais encore "tout fou", pour ses proches quarante ans.

Qu'est-ce qui lui vaut ce billet provocateur?

Quand François Hollande, candidat, abordait nos problèmes de dégradation industrielle et de leurs conséquences sur l'emploi, il les mettait sur le dos de "la Finance", mais il comptait sur "le dialogue social" pour en corriger, au profit des salariés, les dramatiques inconvénients. Le dialogue social, c'est entre "les partenaires sociaux", les syndicats d'un côté, les organisations patronales, de l'autre.

Dans l'intimité, les responsables de gauche n'ont pas une meilleure opinion de nos syndicats que les responsables de droite. Mais, c'est la règle de tous les responsables, ils mettent leur mouchoir dessus. On laisse les invectives anti-syndicales au peuple, qui ne s'en prive pas.

Ce n'est qu'arrivé, et bien installé, au pouvoir, que François Hollande a dévoilé ses batteries de social-démocrate, et a reconnu que les coups de pied au cul....des patrons n'étaient pas la meilleure méthode. Nulle part. Même dans l'exceptionnelle France. La notion de compétitivité des entreprises a été ajoutée au programme après la publication du rapport Gallois, et une méthode subtile, mais digestible par les estomacs de gauche a été concoctée*. Des lamentations et quelques vociférations, sur le thème des "cadeaux aux patrons", ont été entendus, mais les responsables n'en ont pas été troublés.

Les rigidités de notre droit du travail ayant, aussi, besoin d'être corrigées pour être plus proches de la réalité économique mondiale, les partenaires sociaux ont préparé le travail, se sont réunis, et ont laborieusement accouché d'un accord. Tout le monde a donné quelque chose, et reçu quelque chose. Les patrons, aussi. Le Président François Hollande a été content, et a annoncé la concrétrisation de l'accord par le Parlement, à bref délai.

C'est le "Les patrons, aussi", que le fringant Emmanuel Maurel, apparemment, ne digère pas. Il n'est pas encore parlementaire, mais il semble en connaitre un certain nombre sur lesquels il a de l'influence. Il promet donc, publiquement, par l'intermédiaire d'une journaliste, à laquelle il livre sa pensée, de faire annuler, par la majorité de gauche, ce qui a été concédé aux patrons.

À la journaliste qui lui fait remarquer que l'accord a été signé par trois organisations syndicales, il objecte que deux des trois sont peu ou pas (à l'avenir) représentatives, que les puissantes CGT et FO, n'ont pas, comme à leur habitude, signé cet accord, et il se permet, lui, de le considérer comme nul et non avenu. Il ne semble pas douter que les députés du PS et leurs alliés de circonstance du FDG, et sans doute de EELV, désavoueront massivement le Président de la République et son gouvernement, les mettront publiquement en minorité.

Il n'y vraiment aucune limite à l'esprit humain!

Sceptique

*C'est le crédit d'impôt (sur les sociétés) corrélé à la masse salariale pour l'exercice considéré. Celui de 2013, payable en 2014, par réduction des ressources de l'État. "L'avantage" pour les entreprises qui verront leurs charges augmenter encore en 2013, sera la possiblité de calculer et de porter à leur bilan de la même année la réduction d'impôt promise. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

 

 

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