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Sceptique
16 juin 2013

IRAN : UNE LUEUR D'ESPOIR.

L'élection à la présidence de l'Iran de Hassan Rohani, le seul candidat "modéré", "réformateur", autorisé par le Guide Suprême, dès le premier tour, a surpris le monde entier. Un dernier sondage, publié la veille, annonçait une avance d'un "dur" à la suite de ce premier tour.

On sait maintenant que l'heureux cadidat a fait campagne en direction des jeunes, contre lesquels s'étaient déchaînés, en 2009, Ahmadinejad et ses protecteurs religieux, et dont le désespoir aurait pu justifier une abstention massive. Il les a mobilisés, il les a convaincus d'avoir un dernier geste d'espoir et de confiance. Il avait critiqué, pendant sa campagne, la dérive agressive de son prédécesseur, et les conséquences économiques qu'elles avaient entrainées, maintenant l'Iran dans la pauvreté.

J'ai été, comme tous ceux qui pensent aux hommes subissant des dictatures, rempli de joie par ce résultat "incroyable".

Bien sûr, la théocratie des ayatollahs n'est pas abattue, elle peut "mettre des bâtons dans les roues" de l'élu, lui faire perdre la confiance mise en lui. Mais il a promis de reprendre autrement les discussions avec les américains sur la question des buts de l'industrie nucléaire.

De toute façon, le résultat confirme que le temps de l'étouffement de la pensée est révolu, que la jeunesse sait se passer de la presse et des médias autorisés pour entretenir et diffuser sa pensée libre. Le régime peut faire toutes les misères possibles aux journalistes, c'est totalement vain. L'expression "corporelle", active, de l'opposition au régime est encore très risquée, mais cette répression brutale est maintenant impuissante. Le facteur nouveau est sans discussion l'usage d'Internet!

Restent les dégâts infligés à l'économie et leurs conséquences sur la vie de l'ensemble de la société. C'est ce handicap qui retarde ou compromet l'effet des bouffées de liberté imposées par les jeunes aux gérontocraties cramponnées à leur pouvoir et à leurs privilèges. Ce qui explique les résultats encore partiels des différents "printemps" arabes. Qu'on songe à notre Révolution, et au temps qu'il lui a fallu pour être définitivement acceptée. L'histoire allait bien moins vite, encore.

Sceptique

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Commentaires
P
Sur les peuples les plus pauvres je ne peux pas en parler.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais je peux vous dire mon sentiment sur les statistiques que l'on publie.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a un an ou deux je suis tombé sur des statistiques sur les salaires du Méxique. On annonçait une augmentation de ceux ci. <br /> <br /> <br /> <br /> Ayant des connaissances dans ce pays, je me suis interrogé. J'ai demandé à l'auteur de l'article ses sources. Il m'a répondu.<br /> <br /> <br /> <br /> La population qui avait servi pour tirer ces conclusion était celle qui a encore la sécurité social. Cette population est loin de représenter l'ensemble de ceux qui ont des salaires, de plus dans les conditions actuelles du pays ce sont soit des fonctionnaires soit des employés de certaines entreprises. C'est une sorte de catégorie privilégié par rapport aux conditions des autres. <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne pouvais pas accorder de valeur à ces statistiques. Mais l'auteur de cet article en tirait des conclusions définitives sur l'amélioration de la situation économique des salariés mexicains. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. <br /> <br /> <br /> <br /> Dans les années 80 j'avais participé à un étude sur les problèmes de approvisionnement d'une région du nord de ce pays. <br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque j'ai voulu vérifier les sources je suis tombé de haut. Aucune des statistiques officielles sur la production ou les prix n'était fiable.<br /> <br /> <br /> <br /> Vérifier les sources est toujours source de surprises. Tout bon sceptique devrait le faire dans la mesure de ses moyens.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous comprendrez pourquoi je suis si peu tolérant à l'égard de certains blogueurs.
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S
Pour moi, la science économique est une science humaine. Si c'était une vraie science, elle serait moins diverse! Il est possible que "le marché" ne soit pas un moyen idéal à l'échelle du commerce mondial. Mais à son origine, celui des premiers échanges d'objets et de surplus alimentaires, "il y avait accord sur les choses et les prix", comme disent les juristes. Maintenant il y a une chaine d'intermédiaires....nécessaires, mais prenant leur part au passage. La mondialisation de l'économie, cependant, est une bonne chose, "globalement", pour les peuples les plus pauvres.
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P
Un autre référence :<br /> <br /> http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00787464/
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P
ERRATA :<br /> <br /> J'ai dit loi uniforme mais c'est loi normal (mille pardons !)<br /> <br /> <br /> <br /> http://controverses.sciences-po.fr/archive/modelisationfinance/fichemandelbrodt.html
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P
La vulgarisation des connaissances scientifiques met toujours l'accent sur les résultats et rarement sur les méthodes.<br /> <br /> <br /> <br /> Ces résultats sont souvent accompagnés d'interprétations (c'est encore plus marqué dans l'économie) <br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi lorsque le grand public parle surtout d'économie, le fait en répétant mal les interprétations que certains grands prêtres pardon, économistes médiatiques nous mettent en tête. Je le vois ici et ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Savez vous que si les économistes classiques affirment que c'est le marché qui détermine le "vrai" prix des choses c'est parce dans leurs modèles ils supposent que les prix des marchés peuvent être vus comme une variable aléatoire et que la loi que cette variable suit c'est la loi uniforme ?<br /> <br /> <br /> <br /> Or dans les années 50 un mathématicien (Mandelbrot le père des fractales) a démontré que la loi du marché est la loi de Pareto (le hasard sauvage)<br /> <br /> <br /> <br /> La croyance en la "sagesse" des marchés a malgré tout été promu pour justifier la déréglementation. Le fait d'accepter l'affirmation de Mandelbrot serait revenu à accepter la nécessité de la régulation et l'existence d'un acteur chargé de la faire. Or depuis les années 80 c'est cela qu'on a supprimé ou limité par tous les moyens. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais ne ne crois pas que la plupart des gens puissent comprendre que quoi je parle.<br /> <br /> <br /> <br /> D'abord je le fais mal<br /> <br /> Ensuite pour comprendre ce dont il se retourne il faut comprendre ce que c'est une variable aléatoire et les différentes lois et leurs conséquences. <br /> <br /> Ensuite . . . il y a des tas de préalables que peu de gens peuvent satisfaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref pour le grand public les questions économiques relèvent de la croyance et non d'une attitude scientifique. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour moi un bon théologien est plus proche d'un scientifique qu'un journaliste économique. Cela ne veut pas dire que je serai d'accord avec le théologien.
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Sceptique
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