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Sceptique
2 septembre 2013

CRISE MONDIALE (ET FRANÇAISE)*: À QUELLE SAUCE ACCOMMODER SES RESTES?

Il faut, évidemment, faire l'inventaire de ces restes. Sont-ils mangeables?

Selon Thomas Piketty, apôtre d'une nouvelle cuisine, vous savez, celle qui nécessite une loupe pour voir le contenu de l'assiette, qu'on vous affirme contenant quelque chose, ces restes sont bons, mais trop gras.

Notre société, à ses yeux, serait revenue à son état d'avant-guerre....14-18! Celle de la domination des rentiers, suçant le sang du peuple laborieux des ouvriers et des paysans. 

Selon lui, il y aurait de nos jours plus d'avantages à ne pas travailler, que le contraire. La richesse, le produit du travail des autres, sont convertis en capital, et ce dernier est mieux récompensé que le second. Voire, exclusivement. La question de savoir comment on arrive à accumuler ce capital n'a pas de réponse. Les boursicoteurs s'interrogent toujours sur son existence.

Mais le grand chef, lui, est formel.La misère actuelle des classes laborieuses a une cause unique: LA société des petits rentiers qui auraient accaparé le capital et vivraient grassement de la rente qu'il produit.

Le phénomène étant devenu mondial et apatride, la moindre menace précise provoquant un exode vers la Russie, via la Belgique, la solution serait un impôt mondial sur le capital, faisant rendre gorge par ces nouveaux cumulards, de succès, de cachets, de bénéfices spéculatifs.

Quand on sait que l'Organisation Mondiale du Commerce est proche de la fermeture par manque de clients, que les "moneymakers" se répartissent entre divers refuges, en rivalité ouverte pour leur donner abri, on voit mal "le monde" accoucher d'un accord incontesté pour mettre les rentiers à l'amende. La recette (dans les deux sens du mot) du Chef Thomas Piketty, risque fort de connaitre le sort de son concurrent catalan, qui cuisinait des particules élémentaires. Pour les rentiers, justement.

Bon, il faut reconnaitre que les difficultés réelles du monde d'aujourd'hui, ne sachant pas à quel dieu se vouer, quel bouc émissaire chasser dans le désert, ont de quoi exciter les yakas. Il vaut mieux que ces derniers deviennent patients. Ils pourront toujours, quoi qu'il arrive, dire:"Je vous l'avais bien dit!"

Sceptique

*La participation de la France à la crise, sa responsabilité particulière, qui sait, oblige ses rentiers à se couvrir la tête de cendres. Comme pour tous les autres problèmes du monde, d'ailleurs. La France se doit d'être exemplaire!

 

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Commentaires
S
En supposant que le "diagnostic" de Piketty soit le bon, ce que je ne crois pas du tout, je partage votre doute sur une solution à l'échelle mondiale. Mais je rejette, tout aussi vigoureusement que je le fais pour les "expérimentations" écologiques, au nom du "bon exemple" à donner, toute idée d'une expérimentation sur le peuple français. En quoi pourrait-elle consister? Ce consortium de rentiers, rien que pour l'hexagone, apparait-il dans les statistiques de Bercy? À moins de ranger dans cette catégorie tous ceux qui possèdent des actions de Natixis, ou un livret A! Et de décréter leur saisie sans indemnité, ainsi que celle des Assurances-Vie. Y ajouter un impôt général à 100% avec un abattement d'un RSA, ou d'un SMIC (option généreuse) par personne à charge? <br /> <br /> La science économique est une science humaine, non réfutable, selon les critères de Popper, mais pas davantage consensuelle. Un économiste place à côté d'un minimum de raison, la dose de passion qu'il veut. Et on sait bien que passion et raison ne font pas bon ménage, et que ce n'est pas systématiquement la raison qui a....raison!<br /> <br /> De plus, la conception de l'homme propre à l'auteur a son importance. S'il est , à ses yeux, désincarné, réduit à son esprit, il est plus facile de concevoir une manipulation suffisant à le "refaire", à le débarrasser de ses pensées périmées, à le re-conditionner avec des pensées toutes neuves. "On" s'est quand même aperçu que pour arriver à un résultat "présentable", il fallait en tuer un bon nombre, à l'esprit complètement pourri, pour en débarrasser la société, et, indidemment faire peur aux autres.<br /> <br /> La crise, réelle, maladie des sociétés nombreuses et compliquées, est un terreau favorable à la pousse d'utopies. Les orties, aussi, aiment bien les bonnes terres. Je tiens même d'un écologiste pur sucre, que les orties sont commensales de l'homme, et disparaissent naturellement des terres qu'il a abandonnées. Suivez mon regard!
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H
Je suis bien d'accord avec le constat de Piketty, Mais pour sa recette je ne pense vraiment pas qu'il est possible de la mettre en œuvre au niveau mondiale ,ou alors dans une échelle de temps ,très très longue.Mais a une échelle Européenne ou national,pourquoi pas!!<br /> <br /> Mais pourquoi qualifié le travail de ce chercheur d'Utopique ,Il n'y aurait donc pas d'alternative,pas d'horizon possible,ou alors celui qui débouchera sur le goulag ou la dictature...Pourquoi cette fatalité,que je ne trouve pas si éloigné d'un discours anti-scientifique,qui ne croit pas du tout au progrès ,mais voit en lui l'avènement de grandes atrocités.Vous me direz que l'économie n'est pas une science exacte et que l'on peut avoir une interprétation différente des même fait ,mais quand même je pense qu'il est temps d'agir et d'essayer. <br /> <br /> Après tout Roosevelt, qui à taxer jusqu'à 90 % les plus hauts revenues écrivait ceci : "Le pays exige des expérimentations audacieuses et soutenues. Le bon sens est de choisir une méthode et de l’essayer. Si elle échoue, admettez-le franchement et essayez autre chose. Mais surtout, essayez quelque chose !" .Il ne me semble pas que sa politique était une dictature meurtrière.. Cordialement et au plaisir de vous lire!
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P
Je pense que l'époque des "yakas" est dépassée, car les Français connaissent à présent le cynisme des politiques et le pouvoir des financiers; ils savent qu'ils devront toujours casquer, que leur pouvoir d'achat ne fera que diminuer. Il y aurait comme une sorte de résignation. <br /> <br /> Je suis d'accord avec le constat de Piketty.
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Sceptique
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