CRISE MONDIALE (ET FRANÇAISE)*: À QUELLE SAUCE ACCOMMODER SES RESTES?
Il faut, évidemment, faire l'inventaire de ces restes. Sont-ils mangeables?
Selon Thomas Piketty, apôtre d'une nouvelle cuisine, vous savez, celle qui nécessite une loupe pour voir le contenu de l'assiette, qu'on vous affirme contenant quelque chose, ces restes sont bons, mais trop gras.
Notre société, à ses yeux, serait revenue à son état d'avant-guerre....14-18! Celle de la domination des rentiers, suçant le sang du peuple laborieux des ouvriers et des paysans.
Selon lui, il y aurait de nos jours plus d'avantages à ne pas travailler, que le contraire. La richesse, le produit du travail des autres, sont convertis en capital, et ce dernier est mieux récompensé que le second. Voire, exclusivement. La question de savoir comment on arrive à accumuler ce capital n'a pas de réponse. Les boursicoteurs s'interrogent toujours sur son existence.
Mais le grand chef, lui, est formel.La misère actuelle des classes laborieuses a une cause unique: LA société des petits rentiers qui auraient accaparé le capital et vivraient grassement de la rente qu'il produit.
Le phénomène étant devenu mondial et apatride, la moindre menace précise provoquant un exode vers la Russie, via la Belgique, la solution serait un impôt mondial sur le capital, faisant rendre gorge par ces nouveaux cumulards, de succès, de cachets, de bénéfices spéculatifs.
Quand on sait que l'Organisation Mondiale du Commerce est proche de la fermeture par manque de clients, que les "moneymakers" se répartissent entre divers refuges, en rivalité ouverte pour leur donner abri, on voit mal "le monde" accoucher d'un accord incontesté pour mettre les rentiers à l'amende. La recette (dans les deux sens du mot) du Chef Thomas Piketty, risque fort de connaitre le sort de son concurrent catalan, qui cuisinait des particules élémentaires. Pour les rentiers, justement.
Bon, il faut reconnaitre que les difficultés réelles du monde d'aujourd'hui, ne sachant pas à quel dieu se vouer, quel bouc émissaire chasser dans le désert, ont de quoi exciter les yakas. Il vaut mieux que ces derniers deviennent patients. Ils pourront toujours, quoi qu'il arrive, dire:"Je vous l'avais bien dit!"
Sceptique
*La participation de la France à la crise, sa responsabilité particulière, qui sait, oblige ses rentiers à se couvrir la tête de cendres. Comme pour tous les autres problèmes du monde, d'ailleurs. La France se doit d'être exemplaire!