CRISES FRANÇAISES, ET DÉFAUSSES.

À droite, le volcan UMP est entré en éruption, la nuée ardente a emporté Jean-François Copé, et la lave serait faite de finances noires, datant de la campagne présidentielle de 2O12. Jean-François Copé s'est déchargé de toute responsabilité dans les fausses facturations établies par la société Bygmalion, qui affirme avoir cédé à la pression de "son client", soucieux de ne pas dépasser les maximums légaux de frais de campagne.

Son "bras droit", et dévoué chef de cabinet Jérôme Lavrilleux, ci-devant co-responsable de la campagne de Nicolas Sarkozy, confesse à une journaliste, en direct, les "ventilations" de factures de prestations de la dite Bygmalion, entre la trésorerie du candidat, et celle du parti fidèle, l'UMP. Il lui avait fallu, évidemment, être persuasif vis à vis du prestataire, qui prenait un risque certain à entrer dans ce jeu. Le chef de cabinet assumait entièrement la responsabilité, et jurait de n'en avoir jamais parlé au bénéficiaire Nicolas Sarkozy, ni, par la suite, au Président de l'UMP, Jean-François Copé.

Couverts par la confession de Jérôme Lavrilleux, les gestionnaires de l'UMP peuvent nier avoir eu vent de ces transferts d'imputations. Mais Nicolas Sarkozy, par le truchement de Brice Hortefeux, se défausse de toute conscience que ses dépenses dépassaient largement le plafond légal, et que ses comptables auraient eu du mal à présenter un bilan acceptable.

Les chefs doivent sûrement pratiquer l'ingratitude, refuser de couvrir les manoeuvres de leurs fidèles pour faire réussir leur projet. À la place de Nicolas Sarkozy, je souligne que c'est pour lui que ses partisans ont fait des dons, que ses compagnons de route se sont "décarcassés", ont sacrifié leur casier judiciaire. Les généraux remportent des victoires au prix de la vie d'officiers et de soldats. Ils ne les ressuscitent pas, mais ils leur attribuent des citations et des médailles.

À gauche, c'est le Président élu, en personne, François Hollande, qui reprend la chanson de la responsabilité de l'Europe dans nos échecs et nos difficultés, et lui demande d'assouplir ses exigences, de réorienter la politique économique de l'Union. Cheffe morale, par défaut, de l'Union, Angela Merckel oppose une fin de non recevoir, brandissant l'exemple d'une Italie, à la vie difficile, et bien pourvue de yakas populistes, mais qui va envoyer à Bruxelles des députés représentant le Parti Démocrate au pouvoir.

Les italiens ont repris confiance, les français en ont perdu encore un peu plus. Ils ne se voient plus de point d'appui sûr. Ils se confient aux joueurs de flûte du Front National. Contrairement à son espoir, ils ne croient pas en Mélenchon et son Front de Gauche.

Sceptique

Comments

[Sceptique]

Les théories politiques se construisent forcément en réaction à la pratique existante. Maurras a été le théoricien critique de la IIIème République. Il est allé jusqu'à l'idée de rétablir la monarchie. De Gaulle semble assez loin de cette idée. Mais il est permis d'être critique de la IVème République, qui a été imposée contre celle qu'il imaginait (proche de la Vème. Ayant vécu la IVème dès l'âge de réfléchir, j'ai reconnu les mérites de la Vème, bien que n'aimant pas l'homme qui l'a mise en place.

Notre histoire montre les tendances centrifuges du peuple français, et la réaction centripète qui ramène l'unité.

[Pat]

Je ne crois pas qu'il s'agisse d'orgueil, c'est bien plus complexe et lié avec notre passé. Ne serait-ce l'héritage laissé par De Gaulle et sa cinquième République.



http://dossiersanticor44.blogspot.fr/2007/11/la-dcadence-de-la-cinquime-rpublique.html

[Sceptique]

Oui, et depuis longtemps, en raison d'une fraude fiscale massive et chronique, qui n'est pas corrigée depuis longtemps. Mais ils savent ce qu'ils doivent à l'Union Européenne. Ils ne ont pas tentés par le souverainisme. L'orgueil des français leur fait croire qu'ils feraient mieux tous seuls. Ce sentiment est au coeur de la doctrine du FN.

[Pat]

En Italie ils ont trouvé un véritable leader ce qui peut faire la différence, aussi ils ont su se remettre en cause. Mais leur économie est encore plus catastrophique que celle de la France.