QUEL POUVOIR POUR L'ÉCOLOGIE? TOUT, OU RIEN!

C'est Yves Cochet, personnalité de l'écologie politique, député du XIVème arrondissement de Paris, qui pose de manière étrange la question.

Partant de la situation constitutionnelle de la France, le primat de l'exécutif sur le législatif, l'élection du Président de la République au suffrage universel, et les pouvoirs considérables confiés à ce dernier, il ne voit dans son parti aucune personnalité, à la fois forte, mûre, et expérimentée, capable de postuler la charge, et de recevoir la confiance d'une majorité des français. Lui permettant, aidé par sa majorité, d'infléchir la vie des français vers ce que l'écologie considère comme indispensable, une sobriété généralisable à tous leurs besoins, alimentaires et énergétiques. 

Ces postes englobent l'essentiel de nos besoins, de leurs dépassements, de nos gaspillages. À diminuer d'un facteur de quelle importance? Personne n'ose donner un chiffre. Si peu de français aiment les maths et le calcul, un certain nombre ont retenu ce qu'ils ont appris à l'école. Au besoin, leur banquier et leur percepteur se chargent de leur rappeler les limites de leurs moyens.

Comme, riches ou pauvres, ils aiment la bonne vie, et s'en offrent la quantité qu'ils peuvent, leurs désirs dépassent toujours la définition, égalitaire, de leurs besoins. 

Et si tous, riches ou pauvres, sont sensibles aux prophéties de l'écologie, ils ont du mal à accepter les restrictions logiques applicables à leur "train de vie", car tous, ceux des pauvres, comme ceux, bien sûr, des riches, dépassent le strict niveau des besoins essentiels.

Au jour d'aujourd'hui, très peu d'habitants des pays développés investissent tous leurs moyens financiers dans ceux nécessaires à la sobriété absolue. À savoir une habitation HQE*, et une autarcie polyvalente, comme une alimentaire totale, et crue, un habillement** inusable et indéfiniment propre, la disposition d'une quantité d'eau minimale et recyclée en permanence. 

La satisfaction générale, pour tous les habitants d'un pays, où qu'il soient, de ces conditions, ne parait pas réalisable à la majorité de ceux qui réfléchissent. Ils tenteraient de les réaliser, dans l'intérêt de tous, ils se heurteraient à la révolte de ceux qui ne réfléchissent pas, et cette catégorie a les mêmes droits que l'autre. Pour le moment.

Dans les conditions politiques qui sont actuellement admissibles, aucun totalitarisme, aussi logique qu'il soit, aussi indispensable qu'il apparaisse, ne peut franchir le portillon du suffrage universel. En fait, "ils" sont trop nombreux, tous, inavouables, et "ils" s'y coinceraient mutuellement.

Yves Cochet, l'homme qui a recommandé à ceux qui disposent d'un balcon d'y planter des salades, l'homme qui a calculé qu'un enfant coûtait en énergie l'équivalent de l'aller-retour d'un long-courrier Paris-New-York, semble avoir atteint un "principe" pas encore nommé***, mais équivalent à celui de Peter, pour la sagesse.

Il a la charité de nous en faire profiter. Remercions-le.

Sceptique

*Haute Qualité Environnementale, au bilan énergétique, énergie reçue/énergie perdue, proche de 1.

**L'évolution a privé l'espèce "homo sapiens sapiens" de presque tous ses poils, rendant indispensable l'habillement dans de nombreux pays, dès le niveau "tempérés".

***Si aucun autre n'en revendique la découverte et la nomination, je l'adopte pour ma calégorie: "le Principe du Sceptique"