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Sceptique
27 novembre 2014

L'ÉDUCATION NATIONALE, SA MINISTRE, ET LA THÉORIE DU GENRE.

Comment faire avec un "fait de nature" résistant? Un problème insoluble? Un faux tableau? On l'emballe, pour commencer.

L'humanité, cette espèce de primate qui a acquis la parole, ouvrant la possibilité de créer des cultures, puis des religions et des civilisations, s'interroge encore sur elle-même, dont elle n'est pas satisfaite, et il y a de quoi.

Les solutions qu'elle invente se regroupent en deux catégories principales: 1) "On" l'encadre. 2) "On" le refait.

La première a dominé le monde humain jusqu'il y a peu. Elle est encrore très utilisée, mais elle s'est avérée nuisible à une valeur potentielle de l'être humain, la liberté. Autre nuisance, elle a accompagné et renforcé l'inégalité physique des hommes et des femmes, consolidant, au sein des sociétés, la domination masculine, le statut d'infériorité des femmes. Il n'y a pas encore si longtemps, nos sociétés, blanches, chrétiennes, occupant les zones tempérées, ne mettaient pas en question cette inégalité.Mais l'élévation des niveaux de conscience de leurs membres des deux sexes a mis en cause et ébranlé cet "état de choses"", posant la question de son éternité, de sa compatibilité avec l'épanouissement personnel, sans distinction de sexe, de taille, de masse musculaire.

Le résultat de cette remise en question, initiée par notre civilisation occidentale, proposée comme modèle à toutes les autres, est encore insatisfaisant, en regard des crières de la réussite. Il est encore nécessaire d'organiser séparément les compétitions sportives, les hommes sont ,encore, plus combattifs que les femmes dans la plupart des armées mixtes, les voyous de tous calibres sont en écrasante majorité du sexe masculin, et leurs victimes, inversement, des femmes. Même dans la catégorie pacifique des salariés du tertiaire, les femmes sont en droit de se plaindre de leurs salaires et de leurs évolutions de carrière. Dans le milieu politique, la parité pour les candidatures, ne se retrouve pas au niveau des responsables en vue.

La deuxième option, "On le refait" a de plus en plus de partisans, qui capitalisent des tombereaux d'idées. Leur problème, c'est que ce sont des femmes, les mères, qui mettent au monde tous les enfants, et disposent de leur esprit pendant quelques années. Au regard du projet de reconditionnement, leur influence délétère est indiscutable. Elles sont fières de faire des garçons, elles ne s'en cachent pas, à commencer pour les intéressés, nettement plus et mieux chouchoutés, selon les observateurs.

Personne, homme ou femme, décideur, n'a encore proposé d'enlever leurs enfants aux mères dès la naissance, pour les façonner à la convenance de la Société Idéale. C'est pourquoi certains ministres de l'Éducation Nationale préconisent une scolarisation obligatoire dès l'âge de deux ans, pour remplacer plus facilement les erreurs des mères, par les vérités d'éducateurs assermentés.

La théorie du genre, affirmant que l'orientation sexuelle n'est pas déterminée par la différence anatomique et physiologique, mais uniquement par le conditionnement social, vient opportunément au secours des responsables de l'éducation. Bien qu'elle n'ait pas été élaborée dans ce but préventif. Seulement, le mot "genre" a été repéré par les défenseurs du statu quo traditionnel, et ils sortent leur révolver dès qu'il est écrit ou prononcé. Vincent Peillon et Benoît Hamon ont entendu siffler les balles. Ils n'ont pas été touchés, et c'est pour d'autres raisons qu'ils ont du quitter leur poste. Leur successeure, Najat Vallaud-Belkacem, a repris le projet, et, selon les commentateurs, a réussi (pour le moment) a en récupérer l'essentiel. Les discours visant au déconditionnement, mais sans que le mot de "cinq lettres" soit jamais prononcé. L'esprit, sans la lettre.

Il faut reconnaitre que la jeune ministre, imprégnée de bonne volonté et de fidélité envers son bienfaiteur, est attendrissante. Elle fait, "où on lui dit de faire". Elle l'assume. Et en profite pour "tacler", comme on dit, sa rivale, Farida Belghoul, qui a allumé les pétards pour ameuter les parents arriérés.

Je pense que si notre société parviendra à améliorer les rapports entre les garçons et les filles, entre les hommes et les femmes, elle ne pourra leur retirer leur nature, imparfaite pour le perfectionnisme humain. La pensée magique que s'accorde l'humanité devra trainer ce boulet. Remarquons en passant que cette cause ne semble pas séduire les amateurs de castagne. Ils préfèrent les gendarmes, des hommes, des vrais, eux aussi. Quant au "repos du guerrier", rien de nouveau.

Sceptique

 

 

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Commentaires
S
Il me semble, et c'est le sujet de mon billet de ce soir, que les sociétés modernes ont laissé le libre cours à la sexualité, ne posant des limites que face aux abus...de la liberté des "autres". Cette liberté n'est pas menacée comme acquis de civilisation. C'est l'effet secondaire de l'instruction, le creusement des inégalités, qui fait l'objet d'une retraite ordonnée.
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P
Pour certains la sexualité humaine est une construction sociale (et c'est le présupposé de toute théorie du genre); et si elle était plutôt ce qui résiste aux efforts faits par la société pour la domestiquer?
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S
J'ajoute que les homosexuels ne se trompent pas sur le choix de leur partenaire, ce qui n'est pas un bon argument pour un conditionnement social, qui serait une autre catégorie de destin, comme apparait, de son côté, l'orientation sexuelle majoritaire.
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S
La psychanalyse, comme "science du particulier"(Lacan), se fonde, au contraire, sur la différence des sexes "IL" n'est pas sans l'avoir; Elle l'est de ne pas l'avoir.(Lacan), et elle est embarrassée par les phénomènes de l'homosexualité, masculine et féminine, pour lesquels elle a proposé des scénarios peu convaincants.<br /> <br /> Elle s'est récusée, d'emblée, comme thérapeutique de ce choix de sexualité. <br /> <br /> La théorie du genre n'a aucun lien théorique avec elle.
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P
Le déni de la différence sexuelle ne mériterait-il pas un commentaire psychanalytique?
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Sceptique
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