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Sceptique
30 septembre 2015

FAUDRAIT-IL VERSER UN SALAIRE AUX ÉTUDIANTS?

L'idée, celle d'un salaire, systématique, généralisé, me paraissait saugrenue. Des bourses, des prêts, comme on les pratique ailleurs, me semblait suffire à établir une égalité des chances, sans grever un budget public en déficit chronique, gonflant la dette publique.

Je suis conscient de ce que l'évolution du baccalauréat vers une pure escroquerie, ou une tromperie, au choix, met un grand nombre de jeunes dans une situation difficile. Leur bac n'est plus par lui-même un sésame vers un emploi tertiaire, offrant une adaptation facile, permettant une progression professionnelle "sur le tas", comme ce fut le cas encore pour les premières générations d'après-guerre.

Les exigences en matière de compétence du secteur tertiaire, et celles pour l'obtention du bac, les unes montantes, les autres descendantes, se croisent. Les chances des bacheliers "lambda" diminuent.

Ces bacheliers s'efforcent donc d'être admis à l'Université, de toute façon contrainte de leur faire une place, pour y suivre des études non vraiment choisies, et généralement sans débouchés. La plupart décrochent au bout de deux ans. Le travail qu'il font en dehors pour vivre, a un effet négatif, dès qu'il dépasse un quart de temps.

L'étude très complète, publiée par le site Telos, des professeurs Pascal Favard et Liliane Bonnal, analyse la revendication étudiante, la situation vécue par les étudiants contraints de travailler pour payer leurs études, et leurs chances de réussite. Ces dernières diminuent avec le nombre d'heures travaillées, mais aussi avec le niveau réel du baccalauréat obtenu.

Ils confirment l'avantage social créé par l'existence d'au moins un parent ayant fait des études supérieures, et aussi des performances personnelles des lycéens. Les mentions bien et très bien ont un prolongement avantageux.

Ils observent que les étudiants appartenant à cette catégorie, peuvent travailler un nombre important d'heures rémunérées, d'un travail sans rapport avec leurs études, sans préjudice pour leur cursus.

Leur conclusion est qu'une telle allocation n'aurait aucune utilité, qu'elle ne pourrait compenser le handicap culturel hérité d'un parcours primaire et secondaire réellement faible, artificiellement valorisé.

La mienne est que la vraie justice devra être La Vérité, l'aveu par les politiques de leur tromperie, aggravée d'année en année. La dernière, énoncée par le Président François Hollande, est celle de 35% de diplômés de l'Enseignement Supérieur! Les universitaires sont vent debout face à ces annonces. Ils n'ont que faire de ces étudiants trompés, floués, piégés, voués à un échec dont la société est coupable.

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