LA CAPTURE DE SALAH ABDESLAM

La capture de Salah Abdeslam, survivant, "volontaire", des attaques terroristes du 13 Novembre 2015, s'est finalement produite près de son point de départ, Molenbeek, sa banlieue natale de Bruxelles.

Sa conduite particulière, lors de cette attaque meurtrière du 13 Novembre 2015, l'a placé entre deux périls. En plus d'être arrêté par la police à ses trousses, celui d'être liquidé par ses commanditaires, pour trahison de ses engagements, tuer d'abord, le plus possible, puis, échapper à toute capture par un suicide au moyen d'un gilet explosif. Son abandon du champ de bataille, son appel à des "copains"pour se faire exfiltrer du territoire français, l'ont catalogué comme "homme de peu de foi", comme traitre, à éliminer comme tel, pour les organisateurs de la "guerre sainte.

Il était "fait comme un rat", contraint de rester sous la protection de ses amis d'enfance, eux aussi, coincés entre leur engagement pour DAECH, et leur solidarité envers leur copain. 

Sa trace a été retrouvée, confirmant sa présence dans l'agglomération de Bruxelles, un appel anonyme a guidé les policiers belges et français vers lui. Il a été blessé, pas grièvement, mais réduisant sa mobilité, et ceinturé.

Il sait déjà qu'il ne mourra pas, ni sous les balles de la police, ni sous le couteau d'un bourreau de DAECH. La prison fera de son mieux pour le protéger.

Sera-t-il bavard avec les enquêteurs, le juge d'instruction, son avocat? Il n'a rien à perdre à rester mutique. La loi le protège, les interrogatoires musclés ou épuisants ne se font plus. Il a maintenant affaire à ceux qu'il a combattu avec cruauté et mépris, qui le mettront hors d'état de nuire, mais ne vengeront pas ses victimes. C'est l'honneur de notre civilisation.

Sceptique