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Sceptique
23 juillet 2017

SI EMMANUEL MACRON A UN POINT FAIBLE, C'EST SA FOI ÉCOLOGIQUE.

Je n'aime pas le désaveu systématique, venant de toutes parts, des actions d'un président bien élu, et doté de toutes les qualités pour être LE président réformateur, énergique et volontaire, dont nous avons le plus urgent besoin.

Je suis rassuré par ce qu'il sait, l'économie, la finance, l'administration. Je ne redoute pas sa culture littéraire et philosophique, source de sagesse, entrainement à penser.

Mais je suis inquiet des faiblesses de sa culture scientifique, que son parcours ne lui a permis qu'éfleurer, et de son choix de Nicolas Hulot pour reprendre les ignorances de Ségolène Royal.

L'écologisme nest pas fondé sur les sciences de la vie, socle des études agronomiques et vétérinaires, mais au contraire, il les nie, et les remplace par une croyance, un ensemble d'actes de foi, auxquels il faut adhérer, pour être plus fort face aux vrais scientifiques, qui s'en remettent aux démonstrations vérifiables. 

J'ai le souvenir d'un débat avec Gilles Éric Séralini, sur son sujet fétiche, les OGM. Ses arguments étaient tous précédés de la formule "je crois que", ou "je ne crois pas que". Il s'est avéré qu'il a abouti à la falsification d'une expérience essentielle pour étayer ses croyances. Mais, finalement, c'est sa croyance, et celle des autres croyants, qui ont prévalu en politique. La France a interdit, s'est interdit, toute recherche scientifique dans ce domaine.

La faiblesse scientifique de nos hommes d'État, l'absence de toute approche de ce domaine au cours de leur formation*, se traduit, quinquennat après quinquennat, par un défaitisme renouvelé face à chaque offensive de la religion écologique.

Comme le peuple français a choisi de ne pas s'en mêler, délégant aux écologistes le soin de prendre les mesures qui ne le privent pas de ses bagnoles, de ses vacances, de ses plaisirs. Tout est allé bien jusqu'ici. Il a commencé à grogner, à tiquer, quand, justement, il a commencé à être question de choisir autoritairement, à sa place, le modèle de voiture écologiquement correct. La Ville de Paris est à la manoeuvre,  soutenue largement par la population parisienne**. Le reste de la France est encore tranquille.

On sait que l'oeuvre de Ségolène Royal a consisté à appliquer aux agglomérations les interdictions des désherbants et des produits phyto-sanitaires. Quelques photos perfides montrent les effets prometteurs de la mesure. Il sera possible de rétablir l'enseignement de la botanique à l'école.

Nicolas Hulot n'a pas encore pris de mesures susceptibles d'irriter les agriculteurs et les éleveurs. Il sait, au moins par ouï dire, la susceptibilité du monde campagnard. Madame Royal, également prudente, l'a aussi laissé en paix. Le ventre mou de ce monde aux mains terreuses, ce sont les jardiniers amateurs, qui prétendent régner en maitres sur leurs jardinets et leurs balconnières. Le supplice du garrot est en place. Les vendeurs de produits diaboliques doivent être appelés pour sermonner les acheteurs de "pesticides" ou de "desherbants", en attendant leur disparition autoritaire. Il parait qu'ils ont autre chose à faire, et que les produits rationnés sont disponibles sur les étagères (la France est toujours la France!). Après, ce sera le tour des agriculteurs, plus coriaces, car peu partageux avec les prédateurs. Mais "on les aura, promis, juré."

D'ici la fin de ce quinquennat, un conflit lié à ces tracasseries, infondées, qui plus est, n'est pas impossible. Notre agriculture et notre élevage passent de mauvais moments sur tous les fronts, production et commercialisation. Les premiers gestes du Président et de son Ministre sont bien reçus. Mais la mise en travers de l'Église Écologiste est toujours possible. Qui la calmera? Surtout, qui saura contester ses arguments?

Sceptique

*Nathalie Kosciusko-Morizet, polytechnicienne, a la foi écologiste des innocents. Qui en a troublé d'autres, comme Nicolas Sarkozy. Comment ne pas croire une diplômée de cette prestigieuse école?

**Les parisiens, grâce aux transports en commun, au Vélib, et à l'AutoLib, sont dispensés, en principe, de la possession d'une automobile. Il y aurait des "accrocs", des nostalgiques, mais ils sont en baisse sensible.

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