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Sceptique
12 avril 2018

UN MERVEILLEUX CONTEUR.

Le Président François Hollande (2012-2017), vient de publier une histoire de son passage à l'Élysée, consacré à l'exercice de la Présidence de la République.

Tout le monde, sauf lui, est d'accord sur le terme de procrastination, pour qualifier sa présidence. 

Il a reçu assez d'échos de ce jugement pour aboutir à une conclusion, qu'il a livrée honnêtement aux français, "Je ne me représenterai pas au terme de mon mandat".

L'annonce provoqua plus de ouf!, que de pleurs. Dans leur majorité, parfois même avec sympathie ou commisération, les français ne cachèrent pas leur satisfaction. De le voir partir. Il n'était pas nécessaire de sortir de l'ENA pour prendre la mesure des faiblesses du Président Hollande. À part son sauvetage du Mali, aucun problème subi par les français ne reçut une solution efficace et définitive. 

Peu après cette déclaration, alors que le Parti Socialiste mettait en chantier la future élection présidentielle, avec, en principe, un nouveau candidat socialiste, un jeune énarque auquel avait été confié le Ministère de l'Économie annonça sa démission et sa candidature à la Présidence de la République. Il n'avait pas quarante ans, n'était, avantageusement, connu que par ses pairs des cabinets ministériels, et totalement inconnu, mais pas longtemps, du peuple des électeurs.

Sa candidature fut un choc pour le Président Hollande. Il la vécut comme une trahison, une ingratitude, une faute de jeu politique. Mais le fugitif avait bien préparé sa fuite vers l'aventure. Son mouvement, En Marche (E comme Emmanuel, M comme Macron) fut garni et financé en quelques semaines. Apparaissant comme "bricolé", IL fut pris au sérieux rapidement, grâce aux personnalités qui ne cachaient pas leur soutien enthousiaste.

La suite est connue, le cumul de déceptions qui pesait sur le parti socialiste, le "torpillage' de la candidature de François Fillon par une action judiciaire aux bases faibles, aggravées par les coups de poignard d'un "ami" du candidat, ouvrirent un boulevard à Emmanuel Macron, séduisant par son intelligence et sa compétence. Quelques mois plus tard il soufflait à ses concurrents de gauche, de droite, et du FN, le poste convoité, et il se mit au travail. De quoi faire brailler les accrocs du ne-rien-faire. Et ça continue, sur les muscles et les os, après la peau et la graisse.

On savait bien que cette histoire avait sérieusement malmené le Président François Hollande, qui, même non candidat, comptait bien tirer les ficelles de l'élection Présidentielle. Tout s'est fait et conclu contre sa volonté. La pilule ne passait pas.

Son livre, IL l'annonce, ses premiers lecteurs le confirment, étale la "trahison" du disciple, et le malheur qu'il faut en attendre. Lardé de coups de poignards, mais pas mort, "même pas mal"!

Hélas, il semblerait que le Président Hollande, à son habitude, ne s'est pas mis au travail assez vite. Son ingrat est déjà hors de portée. Malgré les résistances mises en actes, il en a déjà fait plus que Hollande en cinq ans. La mobilisation des extrémistes contre lui a fait le plein un peu partout. Notre constitution protège son droit d'agir."IL" ne manifeste aucune faiblesse face aux résistances. Il prend cependant en compte les inconvénients de son silence. Il va causer dans les "étranges lucarnes" à une heure insolite, au journal de treize heures, de TF1.

Sur les champs de bataille, le ferroviaire, l'utopique, le révolutionnaire, l'obscurantiste(ex-universitaire), les combats continuent. On parle de trèves, de cessez-le-feu, de capitulations (de l'État). On sait, au moins, ce qui est demandé. L'Histoire prévient: ça se finit par l'ordre, rien d'autre. Et l'ordre n'est pas toujours celui qu'on souhaite.

Ma conclusion est implicite: les critiques de François Hollande n'arrêteront pas la caravane.

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