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Sceptique
12 mai 2018

DE LA CASE CRIME À LA CASE PRISON.DE LA CASE PRISON À LA CASE ASILE.

 L'homme n'est pas le seul animal qui tue, mais il est le seul qui se suicide.

Cette action de se supprimer peut conclure une série, courte, ou longue, d'échecs ou de malheurs, ou d'actes délictueux ou criminels, appelant une sanction par la société. Supprimer une vie invivable, ou échapper à une lourde sanction de la société, à la suite d'un crime tarifé, invitent au suicide.

Les responsables des établissements pénitentiaires, ceux qui les garnissent à bon droit, connaissent ce risque. Qui fait échapper aux sanctions décidées par la justice, maintenant, seulement mesurables en années de prison. Il n'y a plus de peine de mort, sur laquelle pèse le risque d'erreur. Mais si perpète ne fait pas peur aux juges qui la décident, elle est pour ceux qui la méritent une mise au tombeau sans mort.

Que ce soit pendant la phase d'instruction, ou après la condamnation à une longue peine, le risque d'évasion par le suicide est permanent. Son succès est très mal vécu par les proches des victimes, et par les défenseurs de la société. Son empêchement est au premier plan des préoccupations des juges et des gardiens.

L'hôpital psychiatrique est parfois appelé à la rescousse, parce qu'il est familier de ce risque, et équipé pour le prévenir avec le plus de chances de succès. Pour les psychiatres, le suicide est leur échec. Le premier de leurs échecs, même. Leur vigilance n'en est que plus élevée. Leurs médicaments, aussi, affaiblissant la conscience, contribuent à diminuer le risque.

Ce n'est pas par complaisance, par laxisme, que les responsables des criminels en période d'instruction demandent l'aide des psychiatres hospitaliers pour les maintenir en vie contre leur gré. C'est pour les empêcher de se soustraire à l'épreuve du procès et de la sanction qui suivra. Du procès, surtout, nécessaire à la Société, aux proches des victimes.

Une fois le procès tenu, la reconnaissance de la culpabilité, la sanction prononcée, la survenue d'un suicide du condamné "fait désordre". Mais il n'a plus le  même impact!

Parmi les critiques de cette place faite aux psychiatres, il y a le soupçon de leur complaisance, voire de leur indulgence, de leur "laxisme". Par leurs interprétations du contexte mental du crime, les psychiatres diminuent la culpabilité, à l'instar d'une confession et des remords exprimés.                                                                                                                                  

Sceptique

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Commentaires
D
Oui, évidemment...J'ai oublié de rajouter cette précision. Il y a l'hospitalisation à la demande d'un tiers. Initialement je plaçais ma remarque dans le contexte de la psychothérapie individuelle.
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S
La réalité est plus nuancée. Les soins du psychiatre peuvent être contraints s'il y a un risque majeur pour le sujet, ou pour des tiers. La loi de 1838 n'a pas été abolie, mais placée sous le contrôle de la justice.
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D
Je précise car ce que j'ai dit n'est pas clair. Je voulais dire qu'aucun médecin, surtout psychiatre, ne peut imposer ses soins quand il n'y a pas de demande de la part du patient.
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D
Oui tu as raison, mais je pense de mon côté à tout ce que j'ai entendu sur ce suivi socio judiciaire en lien avec les psychiatres qui sont censés suivre les prévenus ou détenus et qui ne répondent pas à une demande venant du patient. Or la "demande" du sujet est quelquechose de crucial.
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S
Pas vraiment, non plus, à mon humble avis, chère Diotima. J'évoquais, pensant à quelques affaires récentes en cours, la surveillance anti-suicide des prévenus, pouvant s'attendre à une lourde peine.
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