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Sceptique
26 mai 2018

EBOLA, UN VIRUS QUI FAIT JASER.

"Sorti du bois" il y a quelques années, ce virus très mortifère, affole à bon droit les populations frappées, et tellement affectées qu'elles ne peuvent être rassurées par les intervenants, souvent étrangers.

Le complotisme pousse bien et vite dans les zones touchées. Serions-nous plus résistants, à la panique, aux rumeurs, qui affluent sur les talons du virus?

Un vaccin prometteur a été mis au point, par une équipe intervenant sur la précédente épidémie. Il n'est pas apparu possible d'en tester l'efficacité "à froid", à distance d'une épidémie. L'état d'esprit ne le permettait pas. La méfiance des victimes potentielles est trop forte.

Ce serait le moment, avec l'apparition d'un foyer en République Démocratique du Congo, mais entre la peur et la méfiance le passage est étroit. En cas d'échec de l'immunisation, la maladie serait imputée au vaccin. Ne nous faisons pas d'illusion, cette conviction fleurirait aussi bien dans le sixième arrondissement, ou le seizième. En matière de vaccination, nous ne souffrons pas d'inculture, mais de déculture. Ce pan d'expérience de notre science est dans la poubelle de beaucoup d'esprits forts, et de leurs nouveaux gourous.

L'interprétation des résultats positifs en matière de vaccination est délicate, si on ne dispose pas des moyens de vérifier les taux d'anticorps après l'administration des vaccins. Que les vaccinés tombent moins souvent malades ou guérissent plus souvent, sont des indications intéressantes, mais pas assez scientifiques.

Bien sûr, si l'épidémie congolaise se termine par un bilan bien meilleur que les précédentes, il sera loisible de conclure à un réel pouvoir protecteur du vaccin, et de l'utiliser en prévention.

Sceptique

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Commentaires
D
Exact!
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S
Les catastrophes sanitaires ont existé de tous temps, dis-tu. Mais leur ampleur n'est devenue historique qu'au moyen âge, parallèlement au développement démographique, à celui des villes. Les romains souffraient du paludisme, mais sans en avoir ciblé la cause. Ils avaient seulement repéré les zones qui n'en souffraient pas, et déménageaient en conséquence.
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D
J'ajoute que mon commentaire concernait en général toutes les épidémies. Après le sida, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, plus connue comme la « maladie de la vache folle » (1996), le syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS (2003), la grippe aviaire H5N1 (2004) et la grippe porcine H1N1 (2009) – qui entraîna une vaste polémique sur l’utilité de la vaccination, la maladie d’Ebola (2014) qui suscita des débats sur l’impréparation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et, plus récemment encore, le virus Zika (2015-2016).
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D
Juste rajouter que Si les catastrophes sanitaires ont existé de tout temps, il faut souligner que la notion de « sécurité sanitaire » a moins de trente ans et qu'elle est apparu pour la première fois dans la loi en 1998.<br /> <br /> L'existence d'organismes ou agences dédiés à cette sécurité, clairement, ne résout pas tout. <br /> <br /> Ainsi, une des manières d’évaluer rapidement si un produit, un aliment, un toxique est la cause d’un problème de santé est issue de l’épidémiologie. On l’appelle « l’épidémiologie de terrain » (field epidemiology en anglais). Cette méthode consiste à repérer ce qu’on appelle des « signaux sanitaires » et à mener des enquêtes quasi policières (y compris de voisinage) en cas d’épidémies. Introduite en France à la fin des années 1980, elle peut rendre de grands services.
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A
Les épidémies sont généralement cycliques. L’homme à toujours fait en sorte de les éradiquer. Des méthodes ancestrales où on nettoyait tout par le feu jusqu’à aujourd’hui avec des experts travaillant à des recherches élaborées. <br /> <br /> Ebola sera maîtrisé. Les experts seront sûrement confrontés d’ici là à des échecs, mais les risques à l’échelle mondiale sont trop importants pour que l’on s’arrête à de simples attaques médiatiques ou populaires.<br /> <br /> Il faut néanmoins avoir conscience que l’explosion des populations, notamment dans les grandes zones urbaines, favorise fortement les échanges et les risques de propagation.<br /> <br /> Il y aura d’autres épidémies Peut-être plus qu’avant (avec sûrement moins de dégâts (en relativité), contrairement à la peste en sont temps.<br /> <br /> Cela étant, les épidémies restent de grands malheurs où les pertes humaines sont toujours une véritable tragédie. Du malheur, de la tristesse, et surtout de la misère car elles se produisent le plus souvent chez les populations les plus fragiles, les plus vulnérables. Il y a sûrement un côté injuste dans les caprices de la nature.
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Sceptique
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