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Sceptique
2 novembre 2018

L'ÉGLISE PRÉFÉRERAIT LAVER SON LINGE SALE EN FAMILLE. D'AUCUNS EXIGENT LA BLANCHISSERIE ÉTATIQUE.

 Malaise dans le diocèse de Mgr Barbarin. Un de ses prêtres intente une action judiciaire contre son évêque, parce qu'il ne dénonce pas à la justice les comportements pédophiles qui lui sont rapportés. À ce jour, c'est le dénonciateur qui se fait mettre à pied.

Qui a raison dans l'affaire, douloureuse et incongrue, de ces actes pédophiles, commis dans le sein de l'Église?

Le monde laïque, fidèles compris, semble favorable à l'intervention de la justice ordinaire. Mais la séparation des églises et de l'État apparait comme un obstacle à l'intervention de ce dernier. Qui n'est plus "le bras séculier" de l'Église, comme il l'était auparavant. Il est cependant raisonnable de penser qu'il le reste en cas de crime.

L'acte pédophile en est un s'il a été obtenu par la violence. Il y a alors "viol". Dans les cas dénoncés par les victimes, il s'agit de séductions, qualifiées d'abus d'autorité d'un majeur sur un mineur.

Quelle est la difficulté particulière de l'Église, abusée, elle aussi? L'ordination des prêtres est irréversible. Il peuvent être interdits, privés de fonction.  Mais ils restent prêtres. Ils conservent le pouvoir de pratiquer les sacrements. L'Église conserve une responsabilité morale.

Mais il appartient aux victimes d'actes pédophiles de mener les actions judiciaires qu'ils décident. L'institution ecclésiastique ne prend que des décisions disciplinaires. Il n'est pas dans sa tradition de dénoncer. Autrefois, un coupable qui se réfugiait dans une église n'était pas livré à la justice!

Cette protection serait elle possible de nos jours? Par principe, Oui, mais pratiquement, Non. Même ouvertes, les églises sont vides en dehors des cérémonies. La police pourrait y pourchasser un délinquant, sans état d'âme, en plus!

Sceptique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
S
Il faut distinguer les effets de la frustration, et ceux des perversions. En ce qui concerne les pervers, la frustration est psychique, centrée sur le scénario.L'objet est réduit à rien.
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S
Une ou plusieurs faiblesses pour une femme, bien sûr, ça a toujours existé. Mais l'homosexualité, et sa variante pédophile, étaient rarissimes. J'ai du passer quelques années dans un collège religieux, je n'ai rien perçu de cet ordre. Ma famille était très catholique, et comportait des prêtres. Leurs écarts n'ont concerné que des femmes.<br /> <br /> Ces vérités mettent en cause le principe de la chasteté, mais cette dernière permettait une résistance aux persécutions et aux chantages.
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S
Je n'ignore pas que les peines ont été alourdies, avec raison, mais étaient-elles à ce niveau au moment des faits? À l'époque à laquelle j'ai du être pensionnaire, par nécessité, dans un collège religieux, je n'ai jamais perçu quoi que ce soit de choquant ou de troublant, de la part des prêtres qui nous avaient en charge, ni davantage, de la part d'élèves. Il y a eu une explosion de ces faits bien plus tard, coïncidant avec l'érotisation de l'ensemble de la société, l'influence des idées et des images arrivant des États-Unis, de Scandinavie, d'Angleterre.
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D
Je voudrais préciser tout d'abord que l'acte pédophile n'est pas seulement le viol du mineur; on parle de pédophilie même sans violence et il s'agit dans ce cas d'atteinte sexuelle.<br /> <br /> <br /> <br /> Le fait, par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur ayant moins de 15 ans au moment des faits, est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende (article 227-25). Cette peine est portée à 10 ans d’emprisonnement et de 150000 € d’amende, pour certaines circonstances aggravantes, lorsque l’auteur est un ascendant, ou une personne ayant autorité de droit ou de fait, sur la victime, ou ayant abuser de l’autorité que lui confèrent ses fonctions (article 227-26).<br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque la victime mineure est âgée de plus de 15 ans et non émancipée par le mariage, les mêmes faits sont punis de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende, s’ils sont commis par un ascendant, une personne ayant abusé de l’autorité que lui confèrent ses fonctions (article 227-27).<br /> <br /> <br /> <br /> Il est très important de noter que l’adulte ne peut se prévaloir du consentement de la victime pour s’exonérer de sa responsabilité pénale.<br /> <br /> Dans le cas de l'Eglise, ce n'est pas la séparation de l'Eglise et de l'Etat qui est mise en avant et qui justifie le refus de dénoncer mais sa mission qui est celle du pardon accordé dans le confessionnal et le secret qui l'entoure.
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Sceptique
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